La baille à mouillage

Nous avons remarqué une fragilité sur le support de guindeau, celui-ci bougeait légèrement lorsque nous remontions l’ancre. Pas de problème lorsqu’on était à l’aplomb (ce qu’il faut essayer de faire tout le temps) mais nous avions peur de tout arracher si jamais il fallait quitter un mouillage ne urgence par exemple ou si l’ancre était accrochée à un rocher…
La longueur de chaîne était réduite, nous avons mesuré 30 mètres au total. Il est recommandé d’avoir 3, 5 ou 7 fois la longueur de hauteur d’eau. 30 mètres nous permet donc de faire des mouillages de moins de 10 mètres par temps très calme, ce qui peut être insuffisant l’été en méditerranée où les fonds sont rapidement élevés.
1 / Installation d’un câblot
Le câblot est une corde qui fait la jonction avec la chaîne. Nous avons opté pour cette solution afin de rallonger notre ligne de mouillage pour 3 raisons :
- La légèreté ;
- L’élasticité ;
- Le coût réduit.
En effet, la place dédiée au mouillage est très réduit pour le sunshine et il nous semblait impossible d’ajouter 40 mètres de chaîne de 10, sans parler du poids ! De plus, il faut de préférence changer toute la chaîne car ajouter un « morceau » implique inévitablement un point de fragilité sur la jonction.
Pour la câblot, j’ai choisi un cordage classique polyamide 3 torons de diamètre 16mm qui permet de réaliser une épissure facilement pour une chaîne de 10 tout en ayant une bonne résistance (rupture estimée à 4 tonnes).
Alors polyamide ou polyester ? des avis que j’ai lu, il semble que le polyamide vieilli mieux c’est à dire se durci plus lentement avec le temps et semble plus élastique.
Reste ensuite à lier le cordage à la chaîne, pour cela Claire a réalisée une épissure. Pour se faire, il faut détoronner une partie du câblot et tresser ensuite sur les maillons de la chaîne.
Nous sommes partis sur une épissure sur les 12 derniers maillons de chaîne. L’effort sera donc réparti et donc plus résistant que la solution d’oeil epissé sur 1 seul maillon.
Faire une épissure est conseillé car plus résistant qu’un nœud marin ! Un nœud de chaise par exemple réduit de 2 la capacité de rupture. Notre objectif est d’avoir l’esprit tranquille la nuit ^^ !
Nous avons ensuite revu la liaison Chaîne/Ancre en mettant un émerillon neuf couplé à une manille 12mm pour éviter les efforts latéraux.
2/ Stratification du support
Pour éviter l’arrachement nous avons restratifié le support guindeau.
La première étape consiste à l’enlever les couches de résine précédente. Pour se faire, la méthode la plus efficace a été d’utiliser un ciseau à bois. On tape avec un maillet et progressivement on arrive à arracher le mat et le roving.
Puis lorsque cette étape est terminée, il faut poncer.
J’ai profité aussi pour enlever le bois pourri sur le côté et remplacer par du contreplaqué marine 18mm.

Nous avons ensuite bouché les trous et collé le support de bois avec des joints congés. Ce sont des joints réalisés avec de la résine époxy et de la charge.


Auteur/autrice
thomas.dinnequin@protonmail.com
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