Navionics et QTVLM

Pour rendre nos navigations plus faciles et plus sûres nous avons décidé d’utiliser 2 logiciels :
- un logiciel de navigation : Navionics
- un logiciel de routage : QTVLM
Le premier est payant, il faut se procurer les cartes correspondantes à la zone où on souhaite naviguer. Il permet d’obtenir les cartes marines précises et positionne la bateau en fonction de sa localisation GPS. Finalement c’est comme un GPS de voiture 😉
On peut même naviguer sans réseau cellulaire en ayant préalablement chargé les cartes en local sur sa machine.
QTVLM est en revanche complètement gratuit, il permet de déterminer les routes possibles en fonctions des caractéristique du voilier et des conditions météo.
L’idée que nous avons est d’utiliser ces deux outils de façon complémentaires car ils ont chacun des fonctionnalités différentes.
1 / Navionics
Le gros point fort de ce logiciel est sa facilité d’utilisation. Il est compatible sur iOS, ce qui permet de naviguer avec son téléphone.
On rentre quelques paramètres et puis c’est parti !
Quelques tutos sont disponibles sur internet, mais pas besoin d’être un expert pour savoir s’en servir.
Nous avons pris ce logiciel principalement pour avoir les cartes marines de façon dématérialisée, pratique pour les obstacles et les mouillages 😉
Une autre fonctionnalité intéressante est la réception AIS que nous pourrons programmer.
2/ QTVLM
Navionics c’est bien mais pour un bateau à moteur.
Sur un voilier on est dépendants des conditions météorologiques ; en fonction du vent, des vagues, des courants nous devons adapter notre route.
Et c’est la que nous avons besoin d’un logiciel spécifique.
QTVLM nous permet donc d’établir des routes en fonctions des paramètres qu’on a défini et de la météo.
Tout d’abord la configuration du bateau. L’idée est de rentrer dans le logiciel les polaires correspondantes.
« Pour les voiliers, la polaire c’est une représentation graphique, exprimant la vitesse d’un bateau en fonction de la direction et de la force du vent. En général, ce graphique a la forme d’un diagramme semi-circulaire, car on considère les résultats comme identiques sur les deux amures. »
Autrement dit, si l’on connait la force du vent et l’angle du vent, la polaire vous dira à quelle vitesse votre bateau est censé avancer.
En général on trouve les polaires sur le site des constructeur ou des bibliothèques de passionnés. Pour le janneau sunshine je me suis procuré les polaires du bateau sur
https://jieter.github.io/orc-data/site
Il suffit de faire une recherche sur son modèle et on a le résultat de polaires correspondantes. Attention toutefois, les polaires sont dépendantes des voiles utilisées, du poids, de l’hélice… l’idée est de trouver l’exemple le plus proche de son bateau 🙂
Ensuite je rentre ces paramètres directement dans le logiciel.
Autres paramètres qui me semblait important. En croisière familiale, je ne souhaite pas naviguer avec des vagues supérieures à 3 mètres, je ferai du près a maximum 30 noeuds et du largue au maximum 40 noeuds…
Tout cela est réglable dans QTVLM et me permettra de déterminer des routes en fonctions de mes conditions.
La force de ce logiciel est ensuite de déterminer la météo. Pour cela, on a 3 sources qu’on peut afficher/comparer et choisir les modèles météo correspondant.
Si la navigation est lointaine on peut choisir les modèles GFS, ICON ou Arpège qui permettent des prévisions sur quelques jours. Par contre sur une prévision à 1 ou 2 jours et pour avoir une plus grande précision (avec une maille de 1km), il est utile de prendre le modèle français AROME.
En comparant ces modèles j’espère pouvoir avoir des prévisions les plus fiables possibles.
Enfin avec toutes ces informations je peux éditer une route et calculer le temps nécessaire pour atteindre ma destination.

Un point que je tenais mettre en avant c’est le tableau de marche qui nous donne les manœuvres à effectuer tout au long du trajet ! Super utile pour se faire une synthèse.

En terme de points négatifs, je pense à la complexité du logiciel. Les routes éditées ne sont pas toujours bonnes du premier coup (il arrive souvent que le logiciel fasse passer sur la côte) et il faut bidouiller quelque peu. Enfin ce logiciel n’est pas du tout ergonomique ! donc utiliser un pc/mac à bord obligatoirement.
3/ Cas pratique
Dans la pratique je génère une route sur QTVLM que j’exporte ensuite et envoie par mail. Claire récupère le tracé gpx sur son téléphone et l’envoi sur Navionics !
Ceci nous permet d’avoir la route directement en navigation.
Auteur/autrice
thomas.dinnequin@protonmail.com